Les autres membres de son équipe étaient sur scène également, assis sur des chaises et en train d’écouter de la musique sur le ipod, d’écrire sur leur ordinateur ou de manipuler leur téléphone cellulaire pendant que Chatonsky parlait, entre autres, de la manière dont Capture déjoue le capital :
« Capture est une réponse ironique à la crise actuelle de l’industrie musicale ainsi qu’au caractère paradigmatique du rock dans l’art contemporain depuis le Velvet Underground : puisque les internautes téléchargent de la musique, nous voulons créer un groupe si prolifique que personne, pas même nous, ne pourra tout écouter. » (site de la SAT)
Par une telle exacerbation de l’accès, les débats sur la culture libre et sur la culture contrôlée deviennent absurdes. Le groupe de musique peut jouer à l’infini. Les pochettes de disque : des images trouvées ici et là sur Internet. Les sons sont également transformés en pixels pour créer des images, c’est donc dire que la « machine » en question produit aussi des œuvres d’art à l’infini.
En cet événement des Journées de la culture, la présentation du projet était tout à fait à propos. L’artiste affirme d’entrée de jeu que l’art, c’est le contraire de la culture. La stratégie de « l’inondation » employée par Capture m’apparaît tout à fait conséquente avec cette affirmation. « Submerger le marché de l’industrie culturelle » : oui oui!
Le premier concert était prévu pour septembre sur le Waterpod à Brooklyn, les artistes quittaient donc par la suite pour NYC.